Métabolisme énergétique truite - URGENT

ABG-18325 : Métabolisme énergétique, développement et comportement précoce de l’alevin de truite (Salmo trutta) : Etude des effets parentaux. Saint Pée sur Nivelle, France

Date de diffusion : 23/04/2007
Date de première diffusion : 23/04/2007
Date de fin de parution prévue : 23/07/2007


POSTE A POURVOIR
L’UMR Ecobiop regroupe des chercheurs de l\'INRA et des enseignants-chercheurs de l\'UPPA. Les recherches réalisées ont pour objectif de comprendre le rôle joué par les comportements des individus dans le fonctionnement et l\'évolution des populations naturelles de poissons. Les travaux portent sur la structuration démographique et la génétique des populations, et sur les relations entre stratégies comportementales (principalement dispersion et reproduction) et variabilité des traits d\'histoire de vie (survie, croissance, âge à la reproduction, succès reproducteur). Ils permettent de construire des modèles de fonctionnement des populations. Les projets de recherche sont réalisés sur des espèces et des bassins hydrographiques locaux (truite, saumon, anguille et alose; bassins des Nives, de la Nivelle, de la Bidassoa et de l’Adour) et dans des sites préservés (salmonidés introduits des Îles Kerguelen). Les applications concernent la gestion et la conservation des populations naturelles de poissons et des milieux aquatiques d\'eau courante.

La truite est une espèce largement distribuée au cycle biologique connu. La plasticité phénotypique de ce taxon est souvent reconnue comme la plus importante au sein du groupe des salmonidés (Hendry & Stearns 2004). En milieu naturel, il existe de forts contrastes phénotypiques entre populations, et ces contrastes pourraient être reliés à l’environnement, ainsi qu’aux échanges interpopulationnels. Des travaux récents ont montré que la variabilité phénotypique des alevins était en grande partie expliquée par l’effet parental (Lelong 2006), que ce soit pour les caractéristiques morphologiques, énergétiques, ou pour les comportements précoces (émergence, territorialisation, dispersion). En revanche, en absence de compétition, il ne semble pas exister de lien fort entre les caractéristiques individuelles et les comportements précoces. Ces comportements sont pourtant une clef de l’évolution des populations, car la sélection agit très fortement durant les premiers stades de vie de l’alevin. L’analyse du devenir des alevins en milieu naturel, et donc de la partie juvénile-adulte du cycle de vie, fait actuellement l’objet de la thèse en cours de ML. Acolas (UMR EQHC INRA de Rennes). Au stade adulte, il a été montré qu’il n’existait apparemment pas de différence génétique notable entre des populations sympatriques caractérisées par un fort contraste phénotypique (truite de rivière, truite de mer, Charles 2005).
La variation de comportement précoce au sein des populations semble donc fortement influencée par les caractéristiques des parents, comme chez d’autres groupes animaux (Massot & Clobert, 2000. Des travaux ont déjà montré l’effet des caractéristiques parentales sur la taille ou le poids de l’alevin (Kamler 1992). En revanche, les mécanismes biologiques qui permettraient de reconstituer la détermination du comportement juvénile en fonction des caractéristiques parentales demeurent inconnus. Autrement dit, il reste à élucider comment se transmet le comportement entre parents et enfants.

Proposition :

Nous proposons d’analyser de façon systématique la relation entre les caractéristiques des parents (origine, biométrie, âge, composition corporelle) et le phénotype et comportement des alevins à différents stades (composition élémentaire, réserves énergétiques, métabolisme standard, du stade œuf jusqu’aux premiers comportements post-émergence). L’originalité de notre approche réside dans la possibilité d’analyser individuellement tous ces traits, afin de démêler les relations entre les caractéristiques phénotypiques à différents points du développement et les comportements qui influent sur la fitness de l’individu. L’analyse permettrait aussi d’explorer certaines relations intra-famille, comme par exemple le phénotype de l’alevin et sa position dans l’ovaire / rang de ponte.
Nous prévoyons de réaliser un échantillonnage favorisant les contrastes entre origines parentales, que ce soit du point de vue de la différence génétique, ou de l’aspect environnemental (fragmentation, taille des populations, habitat). L’échantillonnage sera réalisé à partir des connaissances génétiques, démographiques et environnementales des différents systèmes étudiés (Bidasoa, Nives, voire Parc National des Pyrénnées). Ces travaux requièrent un dispositif expérimental conséquent, avec d’importants besoins en échantillonnage et en élevage. Les analyses physiologiques nécessitent l’investissement dans du matériel performant pour l’analyse individuelle ou des collaborations avec d’autres laboratoires.
L’objectif avoué est de mettre en lumière toute la phase reproduction / incubation / émergence du point de vue phénotypique, afin de mieux comprendre la distribution de la variabilité au sein des populations naturelles.


Effectuer actuellement un Master 2

Expérience souhaitée en Ecophysiologie et Biologie des Organismes.
Aptitudes pour le travail d\'équipe et le travail en laboratoire.

Nature du financement : Financement public type bourse
Précision sur le financement : Financement pas encore acquis
Salaire : Euros


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UMR Ecobiop (INRA/UPPA)
Saint Pée sur Nivelle

bolliet@st-pee.inra.fr
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