Doctorat EPHE mention SIEB
Thème Général : Signalisation et systèmes intégrés en biologie
Titre proposé : Etude des mécanismes moléculaires expliquant la synergie de la combinaison oxaliplatine/lipide A sur la mort de cellules cancéreuses coliques
Laboratoire de formation : Laboratoire d'immunologie et immunothérapie des cancers.
Equipe "monoxyde d'azote et cancer" du CRI 866 de l'INSERM.
7 boulevard Jeanne d'Arc, BP 87900, 21079 Dijon
Directeur de thèse : JF Jeannin, encadrement : C Paul.
catherine.paul@u-bourgogne.frtel. 03 80 39 34 19 ou 03 80 39 3419
Description et but du sujet de recherche :
Il a été montré, au sein du laboratoire, qu’un lipide A (OM-174) guérit 95% des rats porteurs de petites carcinomatoses péritonéales dans un modèle de cancer colique. Cet effet est corrélé à l’expression de la NO synthase inductible (NOS II), à la production de NO (monoxyde d’azote) et des cytokines de l’inflammation (IL-1β, TNF-α et IFN-) dans les tumeurs. De plus, il a été montré 1) que la combinaison IL-1β/INF-g conduit in vitro à l’expression de la NOS II (ARNm et protéine) et à la production de NO par les cellules tumorales et 2) que l'association IFN-/NO est cytotoxique. Nous pensons donc que l'efficacité du traitement par le lipide A passe par une production de cytokines, IL-1β/INF-g, une production de NO et une cytotoxicité IFN-/NO. Cependant, lorsque ces tumeurs atteignent une taille très volumineuse, le lipide A seul ou l'oxaliplatine seul ont peu d’effet. En revanche, un traitement par l’oxaliplatine suivi d’un traitement par le lipide A, entraîne la guérison de 95 à 100% des rats porteurs de ces grosses tumeurs.
La question posée est donc la suivante : quelles sont les modifications induites par l'oxaliplatine qui rendent le lipide A efficace à ce stade d'évolution des tumeurs ?
Nous choisissons une approche globale pour répondre à cette question, in vivo par génomique, protéomique et immunohistologie, et in vitro. Le doctorant allocataire réalisera une recherche in vitro des modifications induites par l’oxaliplatine ou par les associations oxaliplatine/lipide A ou oxaliplatine/IL-1β+INF-g (des expériences préliminaires montrent que cette association est cytotoxique). Les études seront réalisées sur les cellules cancéreuses coliques ProB qui servent à provoquer les tumeurs. Le profil des protéines des cellules non traitées sera comparé à celui des cellules traitées dans les différentes conditions. Les protéines apparaissant ou disparaissant seront identifiées par spectrométrie de masse. Nous retiendrons quelques protéines en fonction de leur nouveauté ou de leur implication possible dans la prolifération, la survie ou la mort cellulaire. L'implication de ces protéines d'intérêt dans l'effet cytotoxique des associations sera testée in vitro après obtention de lignées de cellules cancéreuses ProB les sous exprimant (transfection de siRNA) ou les sur-exprimant (transfection d’ADNc). Les cellules génétiquement modifiées de façon stable seront ensuite injectées à des rats qui seront traités pour vérifier l'implication de ces protéines in vivo dans la synergie oxaliplatine/lipide A. Simultanément le doctorant cherchera par quels mécanismes les protéines d'intérêt interviennent dans la signalisation de la mort cellulaire.
La caractérisation des effecteurs ou des cibles moléculaires impliqués dans la synergie oxaliplatine/lipide A devrait, à plus long terme, nous permettre de définir de nouvelles stratégies thérapeutiques.